Histoire locale

 À la découverte d'un passé très riche.

 Dolmens, chapellerie, camp d'internement des espagnols, Septfonds est un village chargé d'histoire...

Les dolmens

  On recense actuellement 17 dolmens dans le canton de Caussade, dont 15 pour la seule commune de Septfonds. Construits à l'âge du cuivre (de -3000 à -2300) ils servaient de sépultures collectives. Ils contiennent habituellement les restes de plusieurs dizaines d'individus et ont pu servir pendant plusieurs générations avec des interruptions et des vidanges. Les corps n'y étaient pas ensevelis mais déposés dans le vide ambiant. Sous un même dolmen (à Bartalbenque) on trouve les restes de 64 personnes.
Les CE1 en promenade.

        Maintenant c'est sur le dolmen qu'il y a le plus de monde, comme vous pouvez le voir ! Ils attirent dès les beaux jours de nombreux promeneurs.
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La chapellerie
   Selon la tradition orale, on doit l'origine de l'industrie du chapeau de paille à Septfonds à Pétronille Cantecor (1770-1846). Cette mère de 13 enfants se remarie en 1818 avec un agriculteur et c'est à partir de cette date que Pétronille et les siens développèrent leur activité de marchands de tresses de paille et de fabriquants de chapeaux de paille. En occitan la "palhola" désigne à la fois l'ancien chapeau de paille porté par les femmes et également la tresse de paille produite dans le pays.
   Au début du siècle, Septfonds et Caussade (à 7 km) totalisaient près d'une quarantaine de fabriques employant plus de 2500 ouvriers pour la plupart des femmes, sans compter les nombreuses personnes travaillant à domicile notamment pour tresser la paille.
   C'est à Fortuné Cantecor, l'un des petits fils de Pétronille décédé en 1890, que l'on doit en grande partie l'entrée de Septfonds dans l'ère industrielleavec l'introduction de nouvelles matières premières (on commença à mélanger les pailles locales du Causse à des pailles plus fines importées d'Italie, de Suisse ou de Belgique). C'est également à lui que l'on doit la mécanisation, en 1868 apparaissent à Septfonds les premières machines à presser les chapeaux -d'abord à vapeur puis à gaz à partir de 1887- puis en 1875, les machines à coudre les tresses, à pédales, puis à moteur à la fin du siècle.
   En 1857 la mairie de Caussade subventionne André Rey pour qu'il vienne s'installer à Caussade. Celui-ci implante ainsi une usine à Caussade en plus de son usine de Septfonds. Les Septfontois vécurent cela comme si on leur enlevait le pain de la bouche et manifestèrent leur mécontentement, des ouvrières allant jusqu'à barrer les routes.
  De nos jours, seulement 4 fabriques fonctionnent encore à Septfonds, la plus importante employant juste une vingtaine de personnes.
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Le camp de Judes
    Le camp de Judes à Septfonds fut ouvert en 1939 à l'intention des réfugiés espagnols. Comme ceux du Vernet, d'Argelès sur mer... il était destiné à parquer une partie des 500 000 espagnols, civils ou militaires qui se pressaient à la frontière française pour fuir l'avancée des troupes de Franco. Ces camps, placés sous l'autorité militaire, devaient compter chacun entre 15 000 et 20 000 personnes. A Septfonds, les terrains choisis se composaient de friches et de pâtures. L'armée installa des clôtures tout autour du camp et fit aménager un chemin d'accès. Les troupes de garde se composaient d'environ 1000 hommes (dont un bataillon de tirailleurs Sénégalais). Les réfugiés arrivaient à pied de la gare de Borredon, à 6 kilomètres. A l'arrivée des premiers convois (5 mars 1939), seuls 4 baraquements étaient bâtis et les réfugiés durent attendre la fin du mois pour trouver de quoi s'abriter. La population du camp était alors de 16 000 hommes répartis dans 45 baraquements à raison de 350 par baraquement. Ils arrivaient à raison de 2 500 par jour.

Un an environ après l'arrivée des Espagnols, le camp de Judes se retrouvait pratiquement vide. Mais il devait accueillir très vite des familles juives avant leur déportation en Allemagne, puis quelques années après tous les collaborateurs de la région. Depuis quelques années il abrite un élevage de porcs...
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